Cette addiction de notre intellect au rire vient d’ailleurs d’être confirmée récemment. Des chercheurs américains(*) ont montré que l’humour aurait le même effet qu’une drogue. Pour en arriver à cette conclusion, ils ont soumis 16 volontaires à un IRM (appareil d’imagerie par résonance magnétique) permettant d’observer les zones du cerveau activées. Après leur avoir donné des illustrations, certaines drôles et d’autres sans queue ni tête, ils ont observé leur activité cérébrale. Ils ont ainsi remarqué que les images les plus drôles activaient les « centres de récompense », situés dans la partie gauche du cerveau. Ces zones sont impliquées dans la libération de dopamine, un neurotransmetteur primordial dans les sensations de plaisir.
(*) Neuron, décembre 2003 ; vol. 40 : p. 1041-1048
Alain Sousa (journaliste scientifique)